Comment cette pseudo-nouvelle concernant un simple stylo peut-elle faire couler autant d’encre ? Nostalgie de l’enfance, dont tableau noir, craie, cartable et stylo Bic sont restées des constituantes essentielles dans l’imaginaire collectif ? Sans doute, mais peut-être aussi s’agit-il d’une réaction des clients face à un choix marketing qui comme souvent, serait uniquement quantitatif. En effet, toujours selon BFM, la marque explique la suppression de cette couleur verte par le fait qu’elle est la moins utilisée des quatre. Qualitativement, la couleur verte figure pourtant dans le peloton de tête des couleurs préférées des français, juste après le bleu.
Décevoir des clients fidèles, créer un bad-buzz : voilà ce qui arrive quand on ne pense qu’aux chiffres, ne manqueront pas de juger tous les marketeurs stratèges !
On pourrait s’amuser à filer la métaphore en imaginant qu’inconsciemment la marque aurait conservé les trois autres couleurs non pas seulement parce qu’elles sont les plus utilisées, mais également pour leur signification, selon la théorie plus ou moins exacte du langage des couleurs :
- le noir, couleur du sérieux, de la rigueur (et de la tristesse),
- le bleu pour l’esprit rationnel, le calme et la sécurité,
- le rouge pour l’ambition, la compétition, voire l’évaluation en continu.
Injustement sacrifié sur l’autel de la rentabilité, le vert symboliserait alors tout ce qui est trop souvent considéré comme inutile pour une entreprise hyper-compétitive de notre temps : la nature, le repos, ou encore l’espérance d’un monde meilleur…
Voilà qui expliquerait le désarroi exagéré de certains internautes !
Bien entendu, tout cela n’est que spéculations très hasardeuses, d’autant plus que la marque s’est empressée de préciser qu’il n’était nullement question de supprimer le mythique stylo et ses quatre couleurs quasiment inchangées depuis les années 70 ! Le nouveau modèle (sans vert, donc) ne vient que s’ajouter à la gamme existante, contrairement à ce qui a été annoncé initialement à tort par BFM.
En tout cas, certains n’ont pas hésité à surfer avec humour sur la vague, comme Jardiland :